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L'interrogatoire de Kary : Thierry Jourmard des Achards



Hello mes bouquineurs !

Bienvenue pour ce cinquième interrogatoire !


En quoi cela consiste ?
Chaque semaine, je vous présente un nouvel auteur par le biais d'une interview. Connu ou moins connu, je vous livre l'interrogatoire complet de l'auteur de la semaine !
**Vous avez des suggestions ? Un(e) auteur(e) que vous souhaiteriez découvrir et connaître davantage ? Vous aimeriez que Kary interroge le suspect ? Pas de souci ! Pour cela, il suffit de me contacter à cet email : karybouquineuse@yahoo.fr !





Aujourd'hui, c'est l'auteur Thierry Jourmard des Achards qui passe aux aveux !



Mais... Qui est Thierry Jourmard des Achards ?
Thierry Jourmard est l'auteur du livre "D'azur aux besants d'or", sorti en 2015 aux éditions Queyssac !



Voici l'interrogatoire !


1] Pour débuter cette interview, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs ?
J’ai 48 ans, je vis en région parisienne bien qu’originaire du sud de la France. Je suis passionné d’Histoire, de voyages, de plongée sous-marine et d’aviation. L’écriture m’a porté naturellement vers la matière première que j’avais à disposition, à savoir mon histoire familiale. Celle d’une vieille famille de petite noblesse qui bien que sans grande influence sur le cours de l’Histoire, a vécu à chaque génération, les principaux événements de son temps.
2] Pouvez-vous nous présenter votre roman ?
« D'azur aux Besants d'Or  – Audouin IV le diffamé » – est la biographie romancée du vicomte Audouin V Joumard des Achards, mon ancêtre direct.
Le roman commence à Vanxain en Périgord en Février 1446 : Dans la sombre crypte périgourdine de ses ancêtres, Audouin V assiste avec sa mère aux funérailles de son oncle et parrain assassiné, Audouin IV Joumard « le diffamé ». Il se retrouve par cet héritage à la tête de la vicomté de la Brangelie et n’aura de cesse que de retrouver et châtier le ou les meurtriers de cet oncle craint et maudit par tant de monde...
Sur fond d'une féroce vengeance puisant sa source aux confins des horreurs de la guerre de Cent ans en plein Périgord, la longue vie d'Audouin permet au lecteur de parcourir une période charnière de l'Histoire de France. Cette longue enquête mêlant la petite et la grande histoire sera jalonnée de crimes, de rencontres et d’amitiés et le mènera en Normandie, en Aquitaine, dans le Bordelais, en Île de France et en Bretagne. Alors que le royaume tente de se libérer du joug anglais et que sous l’impulsion des rois Valois, la France se transforme et sort progressivement de la féodalité, Audouin V, né dans un Moyen-âge sombre et violent, finira au milieu des siens sa riche existence dans les débuts d'une Renaissance lumineuse.

Écris dans le respect des faits qui se sont déroulés il y a cinq siècles et demi, ce livre met en avant des schémas relationnels et des sentiments humains qui s’avèrent toujours d’actualité en ce début de XXIème siècle. Voulant immerger le lecteur à hauteur d'homme dans l'Histoire, j'ai écrit le livre au présent et à la 1ère personne du singulier... Cela permet d'être dans la tête de mon aïeul.... Et d'échapper à l'Histoire vue sous l'angle soporifique des frises chronologiques de nos salles de classe !
3] Par rapport à votre aïeul, comment avez-vous réussi à remonter si haut dans votre généalogie ? Est-ce un savoir transmis de génération en génération ou est-ce le fruit de beaucoup de recherche ?
L'arbre je l'avais dans nos archives. On le trouve aussi dans les livres et sur internet... Pour les détails historiques et la précision des faits, j'ai fait beaucoup de recherches....​
4] Combien de temps vous a-t-il fallu pour l'écrire ?
C’est très difficile à dire car l’écriture s’intercale chez moi avec toutes mes obligations professionnelle, familiale, sportives et caritatives. Je dirai… Environ un an et demi. Mais en y travaillant que pendant les WE et les vacances.
J’avais déjà beaucoup de documentations et d’éléments historiques dans nos archives familiales, je n’ai donc eu qu’à rédiger la trame romanesque en suivant l'enchaînement des faits.
5] Avez-vous écrit d'autres livres ?
Non. C’est le premier. Le deuxième est en cours de finalisation mais sera dans un style très différent. Ce sera un recueil de nouvelles, de récits de voyages, d’aventures et de souvenirs de missions humanitaires. J’ai fini aussi une nouvelle de vulgarisation scientifique sur ma rencontre hypothétique avec Eugène, un petit atome d’hydrogène. J’aborde ainsi avec lui l’Histoire des 13.7 milliards d’années de notre Univers. Cela permet de partir du Big bang, et d’expliquer l’apparition de la vie et des Hommes. Eugène me contant ses différentes aventures sur notre bonne vieille Terre et ses multiples rencontres humaines faîtes depuis notre apparition…  Je cherche d’ailleurs un éditeur pour ces deux ouvrages… Si vous en connaissez, n’hésitez pas.
6] Concernant "Eugène", pouvez-vous m'en dire plus ?
Eugène est un texte racontant ma rencontre avec un atome d'hydrogène qui traînait nonchalamment dans mon verre d'eau.... Nous discutons ensemble une après midi d'été et il me raconte sa vie depuis 13,7 milliards d'années.... Nous dialoguons et dissertons sur de nombreux sujets plus ou moins philosophiques et scientifiques.
7] Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ?
La lecture… qui m’a donné le goût de raconter des histoires. L’envie de transmettre quelque chose à mes enfants. Le plaisir de pouvoir m’échapper, le temps de l’écriture, à la quotidienneté de mon époque. Ecrire permet de voyager dans l’espace et le temps, tout comme la lecture d’ailleurs mais là, je choisis mes destinations.
8] Quelles sont vos inspirations ?
L’Histoire… La mienne, celle de ma famille, celle de mon pays, de ma planète ou de notre Univers. Tenter de comprendre pourquoi les choses se sont déroulées ainsi et pas autrement. Quels sont les moteurs qui dictent le sens de l’Histoire ou du Monde. J’aime tenter de décrypter les causes historiques, humaines et psychologiques qui ont fait l’Histoire. Ou demain, avec « Eugène », comprendre les ressorts physiques, chimiques, biologiques qui font.. qu’en partant d’une boule microscopique perdu dans le néant il y a 13.7 milliards d’années, je suis là aujourd’hui devant vous à parler littérature.
9] Dans quelles conditions écrivez-vous ?
Dans mon salon… Ou dans le jardin. Peu de choses me déconcentrent.
10] Que représente l'écriture pour vous ?
Une bouffée d’oxygène. Une fenêtre que j’ouvre moi-même sur le Monde. Un voyage dans le temps et l’espace dont je choisis la destination, comme je le disais tout à l’heure.
11] Qu'éprouvez-vous avant la sortie d'un roman ?
Difficile à expliquer… Un mélange d’appréhension, de plaisir, de fierté et en même temps de doute, de dépossession et de fin d’une histoire. Lorsque le livre sort, l’histoire qu’il contient se fige et ne m’appartient plus. Je ne peux plus l’améliorer, le peaufiner… Tout ce qui est sorti de mon esprit dans l’intimité de mon salon se trouve projeté dans l’espace commercial et médiatique du monde de la littérature. De là, le public s’en empare et par son achat, il me fait rentrer chez lui. Me voici donc dans leur salon, leur chambre à coucher, leur jardin. Tout à coup, ce qui m’était très personnel se lit sur des chaises longues, des fauteuils, sur la plage, dans un lit, à la montagne, en France, à l’étranger, parfois assez loin de moi…
12] Aimeriez-vous voir un de vos livres adapté au cinéma ?
Bien-sûr ! Une épopée telle que celle vécue par Audouin serait formidable sur grand écran… De même qu’en BD, il y a, je suis sûr des choses à faire. Je ne désespère pas d’ailleurs qu’un jour mon « papy » Audouin ait ainsi une seconde vie…
13] Quel est votre auteur(e) préféré ? Votre roman préféré ?
Très difficile de répondre ainsi… Il y a tellement de choses différentes aussi passionnantes les unes que les autres. Mais si je me prête à l’exercice et vous cite quelques noms… Disons que j’aime beaucoup les biographies de Stefan Zweig. Mais aussi d’Ormesson et Saint-Exupéry qui m’inspirent beaucoup. J’adore la vulgarisation scientifique pour la compréhension de mon environnement et la philosophie dans ce qu’elle a d’abordable pour nous aider à grandir. Quand je lis, j’aime apprendre en me divertissant. J’essaie donc d’écrire ce que j’aime lire. Tenter de transmettre plaisir, passion et culture comme beaucoup l’ont fait pour moi…
14] Pensez-vous qu'il faille être un grand lecteur pour être un bon auteur ?
Une réponse de normand : Non… D’ailleurs beaucoup d’auteurs n’ont pas le temps de lire et l’avouent.
Et oui… Car je crois qu’il faut nourrir son esprit et son style avant de tenter l’expérience de poser son âme sur le papier.
15] Quels conseils pouvez-vous donner aux lecteurs qui souhaitent eux aussi devenir écrivains ?
Se lancer ! Oser ! Ne jamais douter. Et travailler… En revanche, s’ils ont l’angoisse de la page blanche, alors il ne faut pas écrire. C’est qu’il n’y a pas spontanément chez eux de réel besoin de s’exprimer. C’est le désir, le besoin de raconter quelque chose qui nous pousse vers l’écriture pas l’inverse. C’est ce que je dis sur les salons quand des gens viennent me voir et me disent : « J’aimerais être écrivain mais je ne sais pas quoi raconter ». Il faut écrire pour soi, sa famille et ses amis. Il ne faut pas rêver de gloire et se croire au-dessus des autres. Travailler. Accepter les critiques. Retravailler, persévérer et accepter avec le même détachement, l’échec qui nous a fait grandir que le plaisir de voir son livre édité. Car parfois, rarement, très rarement, un éditeur vous dira : « Ça, ça peut intéresser des lecteurs. J’édite ! »
Mais seuls ceux qui ont essayé y sont arrivés. 100% des gagnants… Vous connaissez la suite ! Et croyez-moi, ni moi ni mes proches ne pensions qu’un jour je serai chez les libraires, à la FNAC, Amazon etc…
16] Pouvons-nous vous retrouver sur des salons ?
Je manque de temps pour faire beaucoup de salons malheureusement. Le peu que j’ai fait pourtant j’ai adoré... Discuter avec des lecteurs. Rencontrer des passionnés d’Histoire et de romans historiques. Retrouver beaucoup de relations Facebook, qui sont des inconnus en fait, mais liés à vous par le goût de l’Histoire, de la lecture, de l’art, et qui se déplacent, viennent vous voir pour vous parler avoir une dédicace et mettre du réel derrière le virtuel de nos écrans. Voir des gens faire 100kms pour vous faire signer leur livre, cela à quelque chose de touchant quand on est un auteur aussi peu connu que moi. Un WE, j’ai vu un monsieur venir acheter « d’azur aux besants d’or » le samedi. Le lendemain, il est revenu sur le salon. Il l’avait lu dans la nuit… 394 pages ! Il m’en a parlé avec passion. Cela restera une expérience inoubliable ! 
17] Souhaitez-vous rajouter quelques choses ?
Une seule chose : Ne jamais laisser personne vous dire que c’est impossible !

 Merci pour cet entretien Thierry !



Éditeur : Queyssac

Pages : 394

Prix : 22€

Année de parution : 2015





4 commentaires:

  1. En règle générale, j'ai beaucoup de mal avec tout ce qui est historique, mais avec la découverte de l'auteur, j'ai finalement bien envie de le découvrir !

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  2. Encore une découverte, merci Agent Kary !

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